La demande émane du groupe d’Action Logement dans un contexte de crise globale du logement. Les conseils d’administration des entreprises sociales pour l’habitat (ESH) Domofrance (730 salariés) et Clairsienne (235 salariés), filiales immobilières du groupe Action Logement sur la Nouvelle-Aquitaine, ont acté le principe d’un rapprochement pouvant aboutir à une fusion. Ce projet permettrait de mutualiser les moyens et les outils, de renforcer l’offre de services et de disposer d’une seule ESH solide financièrement.
Une capacité d’investissement renforcée
La future entité représenterait un parc de plus de 55 000 logements et pèserait 400 millions de chiffre d’affaires. Mais Philippe Rondot, président de Domofrance, insiste surtout sur la capacité d’investissement des deux entités bordelaises réunies. « À l’échelle de la France, en moins d’un an, le groupe a repris 34 000 logements à des promoteurs immobiliers qui n’arrivaient pas à écouler leurs programmes du fait de la crise. Il faut pouvoir mobiliser beaucoup de moyens financiers. Domofrance prévoit en l’occurrence d’investir 3,5 milliards d’euros sur dix ans, Clairsienne, 1,5 milliard. Avec une capacité de 5 milliards, nous devenons un opérateur significatif au service des territoires. »
Avec une capacité de 5 milliards, nous devenons un opérateur significatif au service des territoires
Le lancement de ce rapprochement s’est inscrit dans un contexte de double renouvellement de gouvernance chez Clairsienne et Domofrance. À cette occasion, Philippe Rondot, président de Domofrance pour un troisième mandat consécutif, a été nommé mi-juin président de Clairsienne. Une nomination qui fait figure de première étape autour d’une personne « pivot ». Philippe Rondot a déjà occupé la présidence de Clairsienne de 2015 à 2017. En matière de calendrier, l’objectif est d’y voir plus clair à l’automne sur l’organisation type à laquelle ce projet pourrait aboutir.
D’ici juin 2025
Dans tous les cas, « nous ne serons pas dans un schéma de rapprochement pour optimiser, mais dans un schéma pour être encore plus efficace et plus efficient afin de faire face à une énorme demande. Rien que sur la métropole bordelaise, nous connaissons un déficit de 13 000 logements sociaux », rappelle Philippe Rondot.
Si ce rapprochement reste conditionné au processus d’information/consultation des instances représentatives du personnel des deux entreprises, la feuille de route prévoit de faire aboutir le projet de fusion en mai ou juin 2025.