Après avoir interrogé 8 500 entreprises ou établissements en Nouvelle-Aquitaine entre le 22 juillet et le 5 août, La Banque de France dévoile sa note de conjoncture économique pour le mois de juillet. Dans le bâtiment, l’activité a légèrement progressé. En revanche, seuls les marchés de la rénovation énergétique et de l’habitat social alimentent des carnets de commandes étriqués. Les prix des matériaux évoluent peu, ceux des devis tendent à baisser, les marges se révèlent donc inférieures à l’an passé. Par ailleurs, alors que les structures des entreprises commencent à s’adapter au repli du marché, les effectifs sont revus à la baisse, pour l’emploi intérimaire principalement. L’incertitude de la politique économique est citée comme facteur défavorable aux perspectives du secteur.
Légère progression du taux d’occupation
Sur le volet des services marchands, les prestations augmentent pour les services aux entreprises, à savoir le transport-entreposage, les services d’information et programmation, le nettoyage. L’intérim enregistre en revanche un repli.
Sur le volet hébergement, le taux d’occupation progresse légèrement en dépit d’une fréquentation touristique considérée comme moins intense que d’habitude dans la région. Dans ce contexte, des efforts tarifaires ont été concédés pour capter la clientèle, au détriment des trésoreries qui se dégradent et sont jugées basses. Dans le secteur de la restauration, la fréquentation a enregistré un recul marqué.
L’activité industrielle recule après une forte progression
Enfin, l’activité industrielle conserve une tendance favorable mais recule après la forte progression de juin. La baisse des commandes dans le nautisme, l’attentisme dans les investissements d’équipements et les retards dans la chaîne de sous-traitance aéronautique y contribuent. En contrepartie, l’activité augmente dans la pharmacie et le papier-carton. La note précise également que les cours des intrants augmentent alors que les prix de vente évoluent peu. Depuis plusieurs mois, les stocks de produits finis, jugés élevés, ne sont pas en adéquation avec les carnets de commandes estimés peu consistants.
Des précautions particulières
Dans le cadre de cette publication, La Banque de France précise toutefois que la période couverte étant celle des congés et des Jeux olympiques et paralympiques de Paris (dont les effets économiques ne sont que partiellement captés par l’enquête), les résultats et perspectives qui s’en dégagent doivent être interprétés ce mois-ci avec une précaution particulière.