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Prothésistes dentaires : La prestigieuse école Dutel à Bordeaux

Success story à la bordelaise, l’Académie d’art dentaire, créée à Bordeaux en 1979 et présente à Paris, Aix-en-Provence et Lyon, forme la moitié des prothésistes et assistants dentaires en France.

© D. R.

C’est un métier à la fois artisanal et artistique. En quelques décennies, l’activité de prothésiste dentaire a acquis ses lettres de noblesse. Et l’Académie d’art dentaire a largement contribué à cette mutation. Présente à Bordeaux (son lieu de création), Paris, Aix-en-Provence et Lyon, l’école forme aujourd’hui la moitié des prothésistes dentaires en France. Cette entreprise familiale compte 4 associés : Isabelle et Bernard Dutel, leur fille Laura et leur gendre Geoffroy Regouby. Tout commence en 1979 avec une jeune prothésiste diplômée, Isabelle Dutel qui décide de monter sa propre entreprise. « Entrepreneure dans l’âme, elle n’a pas hésité à seulement 21 ans à faire sa place dans un milieu qui ne comptait que 1 % de femmes », souligne sa fille Laura Regouby. Bientôt, son cabinet situé à Marmande compte une dizaine de salariés. En 1997, Isabelle Dutel décroche le titre de Meilleur Ouvrier de France (MOF) en prothèse dentaire. Un vrai tremplin pour sa carrière qui la conduit à enseigner. Après seulement 6 mois d’activité dans ce domaine, on lui propose de reprendre l’école IPSO (Institut de Prothésiste Dentaire du Sud-Ouest) qu’elle rachète en 2001. Dès lors, Isabelle prend les bonnes décisions qui vont conduire à l’Académie actuelle, qui draine quelque 800 étudiants à travers la France.

Nouvelle méthodologie

Laura Dutel-Regouby

Laura Dutel-Regouby, Directrice associée © Ledroit-Perrin

Dès qu’elle prend la tête de l’école Ipso, Isabelle Dutel trouve les ingrédients pour transformer cet établissement vieillissant en un institut compétitif réputé. Elle double les effectifs, se concentre sur la pratique, favorise la reconversion professionnelle, et peu à peu, la transforme en un centre de formation performant, qui acquiert sa renommée. « En quelques années, elle a transformé la méthodologie, » expose sa fille et associée, « et a décidé de l’exporter ». Dès 2007, elle monte une école à Paris (que Laura dirige aujourd’hui), suivie en 2011 par Aix-en-Provence, et enfin Lyon en 2015 où elle rachète une vieille école qui devient le 4e site de l’Académie d’art dentaire. Dès lors, le groupe bordelais occupe une place de choix dans le panel des 40 écoles que compte la France.

On a gagné des parts de marché et asséché le marché

D’autant plus que son offre est large allant du lycée professionnel au CFA, en passant par l’école privée. « On a gagné des parts de marché et asséché le marché, même si on compte quelques écoles concurrentes. La vraie concurrence ce sont les BTS », se réjouit Laura Dutel-Regouby. Le site de Bordeaux compte une centaine d’étudiants prothésistes dentaires suivant un cursus qui va du bac pro au bachelor (en 3 ans), dont un tiers en alternance, et une centaine d’étudiants assistants dentaires tous en alternance. L’école propose même un double diplôme en partenariat avec l’école de commerce Business School Excelia (situé à La Rochelle). « C’est une plus-value très recherchée. Les entreprises se battent pour les avoir », remarque la directrice associée.

Une chaîne de radio dentaire modiolus

« C’est un secteur hallucinant qui ne connaît pas la crise », continue la jeune dirigeante. L’Académie compte actuellement 60 salariés. Alors qu’Isabelle suit la pédagogie et la qualité des cours, Bernard son mari s’occupe de la comptabilité et de la gestion RH, Geoffroy du développement et des procédures, et Laura assure le développement commercial. Présents sur les 4 sites, les membres de la famille se déplacent beaucoup et débordent d’idées innovantes.

C’est un secteur hallucinant qui ne connaît pas la crise

À commencer par celle d’une chaîne de radio Modiolus (le muscle du sourire), la première radio dentaire, où la musique alterne avec des plateaux professionnels. Autre projet : un e-campus avec une offre digitalisée. « On a besoin de former des professionnels partout en France, » explique Laura Dutel-Regouby. « Dès septembre, on pourra proposer des cours en ligne à des étudiants qui ont trouvé un employeur qui les prend en alternance ou en stage. » Les cibles et les exigences ont changé. Et la jeune-femme de se targuer : « avant, la formation de prothésiste dentaire avait une image de LEP (pour lycée d’enseignement professionnel). Aujourd’hui, on s’approche d’un système de grande école ».

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