Cela fait déjà 50 ans que Siblu cultive sa singularité, en toute discrétion. Mais les temps changent et l’enseigne de villages vacances a décidé de s’affirmer. Né en 1975 avec le camping des Charmettes, à La Palmyre, en Charente-Maritime, Siblu compte aujourd’hui 43 campings, dont 29 en France, sept aux Pays-Bas, et depuis ce mois de juin, six en Belgique et un premier en Allemagne. « Notre stratégie est d’atteindre 80 campings en Europe d’ici à 2030 », annonce, avec un fort accent british, Simon Crabbe, arrivé chez Siblu en 2001 et PDG depuis 2016. Originaire du nord de l’Angleterre, celui qui assure « faire un métier de rêve » a commencé sa carrière dans les campings en tant que moniteur d’escalade, et a lancé l’internationalisation du groupe dès 2019.
Notre stratégie est d’atteindre 80 campings en Europe d’ici à 2030
Son objectif : « atteindre une taille critique qui nous donnera l’indépendance vis-à-vis des grands portails de réservation, tout en gagnant en visibilité face à des concurrents qui proposent plusieurs centaines de destinations. Nous avons décidé de nous positionner près des bassins de populations qui ont la culture de la maison secondaire, mais où le prix de l’immobilier est trop élevé pour devenir propriétaire », explique-t-il.
Car chez Siblu, 95 % des mobile-homes disposés sur de vastes parcelles entre 150 et 200 m2 appartiennent à des clients, qui s’acquittent d’un loyer annuel, leur permettant de profiter des infrastructures 4 étoiles mises à disposition dans les villages. Un modèle atypique qui a permis à Siblu d’enregistrer un chiffre d’affaires de 310 millions d’euros en 2024, avec un prévisionnel 323 millions d’euros en 2025. Et l’objectif d’atteindre rapidement 100 % de propriétaires.

Simon Crabbe, PDG de Siblu © Louis Piquemil – Echos Judiciaires Girondins
Convertir leur bien en revenu
Deux modèles cohabitent néanmoins dans les campings Siblu, qui sont fermés du mois de novembre à la fin janvier. D’un côté, les propriétaires, qui viennent de février à juin, et profitent des activités qui leur sont spécifiquement proposées dans des « villages à vivre », où des happiness managers recueillent leurs besoins et envies : to…