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Soldes 2020, la catastrophe évitée

Si la moitié des commerçants bordelais se déclarent déçus par les soldes, la majorité s’accordent pour estimer que l’édition estivale 2020 a évité la catastrophe.

Cela n’avait pas très bien commencé. D’après une enquête de la CCI Bordeaux Gironde auprès de 129 commerçants du centre-ville bordelais, les 22 et 23 juillet derniers, 53 % des commerçants interrogés se déclaraient déçus par le commencement des soldes. Les plus déçus étaient ceux de la rue Porte-Dijeaux (à 72 %) tandis que 61 % de ceux du cours de l’Intendance se déclaraient satisfaits. Selon 4 commerçants sur 5, la fréquentation pendant ces soldes d’été est inférieure, voire très inférieure à celle de l’année dernière. Les explications en sont nombreuses : vacances estivales, absence des touristes, notamment étrangers ; mais les plus déterminantes sont sans doute les inquiétudes des consommateurs  et les obligations sanitaires imposées aux commerçants (restriction du nombre de personnes accueillies en boutique). 71,7 % des commerçants contre seulement 54,5 % en 2019 déclarent un chiffre d’affaires inférieur, ou très inférieur l’an dernier, lequel était déjà en baisse par rapport à 2018. La catastrophe attendue a néanmoins pu être évitée.

PLUS DE 1 COMMERÇANT SUR 3 OPTIMISTE

Malgré toutes ces difficultés qui semblent ne pas vouloir en finir (gilets jaunes, manifestations contre la réforme des retraites, covid-19), 38,1 % des commerçants du centre-ville de Bordeaux se déclarent optimistes quant aux perspectives d’évolution d’ici la fin de l’année. Un certain nombre a essayé de tirer parti de la crise pour conserver le contact avec leurs clients : 35,8 % d’entre eux ont ainsi développé des « services plus » tels que le click & collect, la livraison à domicile, la création de communautés, l’animation sur les réseaux sociaux, le phoning ou le développement de boutiques électroniques. 

Les professionnels interrogés demeurent toutefois inquiets au sujet de la fréquentation du centre-ville le samedi, les habitudes de consommation ayant, semble-t-il changé depuis l’épisode des gilets jaunes, intense dans la cité girondine. On peut également craindre que cette relative désaffection ne soit accentuée par la récente obligation de port du masque dans les deux grandes artères commerçantes du centre-ville.