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Étienne Guyot : un homme de terrain

Le préfet de Gironde et Nouvelle-Aquitaine a partagé sa carrière entre les préfectures du Sud-Ouest et les cabinets ministériels

Étienne Guyot, préfet Gironde

Étienne Guyot, préfet de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine ©DR

Le 30 janvier, il fêtera sa première année à Bordeaux : « Une année d’une grande densité », commente le préfet Étienne Guyot. Arrivé d’Occitanie où il occupait un poste similaire, le préfet, qui a exercé ses différents mandats dans le Sud-Ouest, est pourtant un homme du nord-est ! Né à Nancy, étudiant à Reims puis à Paris, il a suivi la voie royale : Normale Sup, Science Po et l’ENA. Les débuts de sa carrière sont annonciateurs de tout ce qui la bâtira par la suite : « J’ai tout d’abord été nommé administrateur à la ville de Paris sur des sujets qui marqueront tout le reste de mon itinéraire : les transports (à la direction de la voirie) et le développement économique (à la direction des finances et des affaires économiques) ». Son premier stage de l’ENA dans le corps préfectoral est tout aussi précurseur puisqu’il le fait à Périgueux : « Ça a beaucoup marqué ma carrière ».

Cabinets ministériels

Mais celle-ci est également riche de différents passages dans les cabinets ministériels : dès mai 1995, il intègre le cabinet ministériel des transports pendant 2 ans, en tant que conseiller aux transports routiers et à la sécurité routière. Il part ensuite 3 ans à la DATAR (délégation interministérielle à l’aménagement du territoire) et s’occupe de l’élaboration des contrats de plan État-Région. Puis au ministère de l’Intérieur, il est sous-directeur de l’administration territoriale, en charge des préfectures et des sous-préfectures (2000-2002) puis en charge de l’administration territoriale de la Corse et du Pays basque jusqu’en 2005. Après un crochet en préfecture : il est nommé préfet du Gers, puis dans les Landes jusqu’en 2009, il devient alors directeur de cabinet du ministre de l’Aménagement du territoire, puis directeur de cabinet du ministre des Collectivités locales jusqu’à l’été 2011.

J’ai acquis dans les ministères des connaissances sur un certain nombre de dossiers (économie, transports, collectivités locales) qui me sont très utiles dans mon métier

Le Grand Paris

Devenu président du directoire de la société du Grand Paris, il y restera 3 ans et fera monter en puissance cet établissement public d’état destiné à créer 200 km de ligne de métro automatique et 68 nouvelles gares : « Autant que le métro parisien, un projet à 35 milliards d’euros », précise-t-il. En 2014, il devient directeur de la CCI Paris Île-de-France : « il a fallu la restructurer et la réorganiser. Quand je suis arrivé il y avait 5 200 collaborateurs, à mon départ il y en avait 1 000 de moins. » Il y est dans une logique de restructuration, de développement de l’activité, et d’autonomisation des écoles. « Après 4 ans et demi, je sentais qu’il fallait bouger, je n’étais jamais resté aussi longtemps sur un poste ». Il devient alors préfet de la Région Occitanie, où il est resté un peu plus de 4 ans.

Métier d’ensemblier

En janvier dernier, il est nommé préfet de la Gironde : « le plus grand département de France en superficie », préfet de la Région Nouvelle-Aquitaine, « la plus grande en superficie » et préfet de la zone de défense et de sécurité sud-ouest. « Sur mes 36 ans d’activité, j’ai un peu plus du quart en ministère. J’ai donc acquis des connaissances sur un certain nombre de dossiers (économie, transports, collectivités locales) qui me sont très utiles dans mon métier. Le métier de préfet est un métier d’ensemblier. ». Et de continuer : « Ma mission est de représenter l’État, le gouvernement et chacun des ministres. Je dois faire en sorte, dans le cadre de la mise en œuvre des lois, de le faire de la manière la plus efficace ».