Échos Judiciaires Girondins : Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir représenter votre profession
Mikaël Hugonnet : « Je pourrais comparer l’investissement institutionnel à celui que l’on peut avoir en politique. Il y a une notion de servir le collectif. Il s’agit d’agir au service de la collectivité, de nos confrères, et par ricochet de nos clients. Quand on valorise notre profession, on contribue aussi à développer le service auprès de nos clients. Et si on élargit, on participe au soutien de l’économie. Car notre profession intervient aussi bien au niveau local, pour faire passer des messages aux élus, qu’au national auprès des ministères. Il y a donc une volonté au sens large de servir le collectif, et le monde de l’entreprise. »
EJG : Vous représentez une très grande région, la Nouvelle-Aquitaine, avec 12 départements et 700 experts comptables. Comment vous organisez-vous ?
M. H. : « Nous sommes 36 élus au niveau de l’Ordre, répartis sur les trois sites de Bordeaux, Niort et Limoges. Cela représente 25 salariés, donc une grosse institution avec des compétences en interne, à la différence des petites structures, là on a des salariés et des élus sur des sujets bien spécifiques, ce qui permet de bien répartir les tâches. En ce moment le contexte est particulier, avec le couvre-feu, mais c’est important d’aller à la rencontre des experts-comptables locaux. »
EJG : Ça fait partie des défis de votre mandature ?
M. H. : « Ce n’est pas un défi parce qu’on a bien préparé tout ça sur les quatre dernières années, au sein des trois régions, avec Alexandre Salas-Gordo, David Devautour, qui était président de Limoges et nos équipes. On s’entendait très bien. On a mis en place des groupes de travail sur l’organisation future. C’est accepté par tout le monde, ce n’est pas subi, il n’y a pas l’ogre bordelais. »
On travaille vraiment en symbiose entre les élus bordelais, girondins et les autres. C’est une chose dont on est fier. On a appris à se connaître entre élus et avec les salariés. Par contre, il y a une nécessité de continuer à entretenir cette symbiose, et d’être présent sur les territoires. C’est pour ça qu’on a créé dans notre organigramme sur cette mandature un poste de vice-président en charge de la coordination territoriale, ça n’existait pas auparavant. Ça démontre la volonté du bureau d’entretenir et d’enrichir cette coordination territoriale pour faire vivre tout le territoire et que certains ne se sentent pas délaissés. C’est Delphine Sabatey, qui exerce à Pessac, qui occupe cette fonction indispensable. Et on a des vice-présidents délégués en Poitou-Charentes et à Limoges, pour avoir un élu référent sur les anciennes régions, en lien avec le bureau et le territoire. Le symbole, c’est que la vice-présidente est Bordelaise, mais pas le président. C’est aussi un signe d’ouverture. »
Valoriser notre profession, c’est développer nos services auprès de nos clients et participer au soutien de l’économie
© D. R.
EJG : Quels sont les grands axes de votre mandature ?
M. H. : « Le premier c’est le service aux confrères, assurer un service de qualité, pour tout ce qui est formation. Nous avons un organisme qui est propre à notre profession, qui propose des formations sur les nouvelles technologies, le management, les ressources humaines, le digital, il y a vraiment une volonté d’être toujours à la pointe.
On un sujet clé qui va nous occuper dans les années qui viennent, c’est la facture électronique. C’est une obligation à partir de 2023 pour certaines entreprises, et 2025 pour toutes. Logiquement, à partir de cette date, toute entrepr…