Couverture du journal du 17/06/2025 Le nouveau magazine

Gironde – Sovia, une entreprise qui pèse lourd

Malgré un contexte difficile de pénurie de pièces, SOVIA, installée à Bordeaux-Nord, spécialisée dans la vente de poids lourds et utilitaires tout en assurant leurs réparations, connaît une croissance soutenue. Diane Duvert, actuellement vice-présidente de la CCI, a repris le flambeau de cette entreprise familiale créée en 1950 par son grand-père. Cette dirigeante, rare femme dans un milieu d’hommes, se bat pour faire changer l’image du transport routier.

Diane Duvert, SOVIA

Diane Duvert, PDG de SOVIA © Atelier Gallien - Echos Judiciaires Girondins

Malgré le bruit du magasin, la porte est restée ouverte pendant tout e notre interview. « C’est l’idée que je me fais de ma société », prévient Diane Duvert, directrice générale de Sovia et vice-présidente de la CCI Bordeaux Gironde, qui affiche une affable simplicité, « ma porte n’est jamais fermée. Je suis très proche de mes collaborateurs, Nous sommes tous un maillon de la chaîne. »

LE PETIT MONDE DES POIDS LOURDS

Si la société affiche un chiffre d’affaires de 25 millions, la DG nuance l’importance des marges : « C’est un métier qui mobilise beaucoup d’argent, qui est très professionnel, on ne s’adresse qu’à des professionnels ». Les clients sont principalement en Gironde, un peu dans les Landes, mais ils peuvent venir de la France entière. Dans ce monde restreint, la concurrence l’est tout autant et se limite aux 6 autres marques de poids lourds : Renault, Volvo, Scania, Iveko, MAN et DAF ! « On vient de sortir une nouvelle génération de véhicules, qui sont très ergonomiques, avec de nouvelles cabines, qui ont reçu le prix européen du meilleur véhicule de l’année. » Et de se targuer : « Nos camions sont les plus appréciés des chauffeurs ! » Elle regrette que les camions aient une mauvaise image et souligne le fait qu’ils ont été « Euro 6 » (norme antipollution) bien avant les voitures : « on a eu des boitiers électroniques bien avant, ce sont des véhicules bien plus écologiques que la plupart des voitures. Depuis 2017, ils sont compatibles pour rouler à l’huile mais il n’y a pas de source d’approvisionnement. »

PÉNURIE DE PERSONNEL

Si Diane Duvert est vent debout face à la mauvaise image des poids lourds, c’est qu’il en résulte une grosse difficulté pour la profession de recruter. « Cette mauvaise image auprès du grand public crée une pénurie de personnel extrêmement grave. Il n’y a pas assez de candidats, que ce soit en mécanique chez nous ou en chauffeur chez les transporteurs. » Depuis 10-15 ans, la société peine à recruter des mécaniciens : « Un mécanicien poids lourd, ça gagne 3 000 € par mois à 25 ans ! Vous connaissez beaucoup de professions co…