JouéClub-Grande Récré : fini de jouer !

Du 16 au 19 juin dernier, JouéClub organisait au parc des expositions de Bordeaux son « premier salon groupe », dédié aux deux enseignes JouéClub et la Grande Récré. Près de 150 exposants sont venus y présenter les 6 000 produits stars de Noël prochain. L’occasion pour la coopérative de faire le point sur son plan de transformation et l’intégration des 130 magasins la Grande Récré, rachetés en 2023.

« Notre objectif est que les magasins Grande Récré deviennent indépendants et affiliés. Encore 86 magasins Grande Récré sont à céder auprès de nos adhérents JouéClub, et nous espérons réaliser 20 à 30 reprises chaque année », explique Franck Mathais, porte-parole de JouéClub. « Lorsque les adhérents JouéClub reprennent des magasins Grande Récré, ils doublent généralement leur performance. Nous sommes donc confiants pour la fin d’année, qui devrait encore être en croissance », estime Jacques Baudoz, PDG de JouéClub. Et cela en dépit de la forte concurrence des marketplaces.

Le premier annonceur du marché du jouet prévoit un plan de communication de fin d’année encore plus ambitieux qu’en 2024, où il avait déboursé 30 millions d’euros, lui permettant d’atteindre une croissance annuelle de 7 % pour les deux enseignes et un chiffre d’affaires consolidé de 700 millions d’euros.

Jacques Baudoz, PDG de JouéClub © JouéClub

Adapter les concepts

S’attelant à cultiver la particularité de chaque enseigne, plus urbaine et orientée enfants pour la Grande Récré, et plutôt zone commerciale et orientée familles pour JouéClub, la coopérative prévoit deux ouvertures Grande Récré en 2025, trois transformations de magasins Grande Récré en JouéClub (il y en aura une quinzaine en tout) et autour de cinq ouvertures de magasins JouéClub.

« Pour chaque magasin Grande Récré, nous allons mettre en place une nouvelle offre et un nouveau parcours clients. Le jouet traditionnel perd du terrain au profit du « Kidulte », qui représente aujourd’hui 30 % du marché. Nous allons donc fortement développer cette offre », précise Jacques Baudoz. Une offre axée sur les jeux de société, les Lego, le gaming, les « collectionnables » (cartes et figurines), mais aussi la beauté et la papeterie. « Nous adapterons les concepts en fonction de la zone de chalandise et des enseignes », détaille le PDG.

En 2025 encore, le marché est tiré selon lui par deux fournisseurs principaux : Lego et Asmodee (Pokémon). Sur un marché d’offre, « avec un peu moins de nouveautés que l’année dernière », il note une autre tendance qui s’accélère : « les jeux qui éloignent les enfants des écrans ».

Le salon JouéClub a réuni 150 exposants venus présenter 6 000 produits pour la fin d’année 2025. © JouéClub

Mise en commun

Sa stratégie d’intégration de la Grande Récré et son plan de développement sur les rails, JouéClub relancera en 2025 son ambitieuse politique RSE. « Nous travaillons au zéro plastique dans les emballages et aux relocalisations, pour lesquelles nous sommes à la recherche de fournisseurs », assure Jacques Baudoz, le made in France représentant aujourd’hui environ 15 % des fournisseurs. JouéClub poursuit aussi la mise en avant de son service de seconde main, TrocOJoué.

L’enseigne travaille à la mise en commun de la logistique des deux enseignes, via la centrale d’achats de Cestas, dans laquelle JouéClub a investi environ 500 000 euros. Mais aussi à l’uniformisation des systèmes de gestion informatique (ERP), « un investissement important porté par la centrale et par les propriétaires des magasins », précise Jacques Baudoz. La coopérative JouéClub a toutes les cartes en main pour retrouver la place de numéro un français du jouet.

Organisé au parc des expositions de Bordeaux, le salon interne JouéClub réunissait cette année les deux enseignes : JouéClub et Grande Récré. © JouéClub