Couverture du journal du 03/12/2024 Le nouveau magazine

Terra Hominis déclare son « Bordeaux Loving »

Grâce au crowdfunding et au système de portage, Terra Hominis aide des vignerons à s’installer et se développer. Avec plusieurs projets dans le Bordelais, ses ambassadeurs soutiennent le « Bordeaux loving » !

Rémi Lamérat, Michel Lachat (Safer) et David Arnaud, Bordeaux Loving

Rémi Lamérat, Michel Lachat (Safer) et David Arnaud © D. R.

Double casquette pour Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis. De passage à Bordeaux, il a voulu faire connaître sa société et ses valeurs, et délivrer un plaidoyer en faveur du « Bordeaux loving » (le contraire du « Bordeaux bashing » présent hélas dans le monde du vin !). Terra Hominis, société à mission, compte 6 salariés et demi et surtout 3 200 associés.

TERRA HOMINIS : SOCIÉTÉ À MISSION QUI COMPTE 3 200 ASSOCIÉS

Ses valeurs affichées pourraient être terroir, convivialité et entraide. Lancée dans le Languedoc en 2011, elle permet à des vignerons de s’installer, de s’agrandir ou de développer leur activité grâce au système du crowdfunding et à un réseau d’associés. Grâce à l’intervention de la Safer, établissement public responsable d’aménagement foncier et à son système de portage, Terra Hominis peut acquérir des domaines viticoles avec un groupement foncier. L’investissement, qui peut aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros, est divisé en parts et partagé par des associés qui peuvent se compter en centaines. Le rendement de ces parts est de 4,5 %, et il est payé en bouteilles. Ils ont ensuite un tarif préférentiel (entre 15 et 40 % selon les vignobles). Mais le vigneron reste indépendant, il assume seul la responsabilité financière et juridique de l’exploitation.

C’est donc pour les associés un placement sécurisé puisque le vigneron est seul à assumer les risques liés aux investissements de l’exploitation.

Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis, bordeaux loving

Ludovic Aventin, fondateur de Terra Hominis © D. R.

Nous recherchons les bons associés pour les bons vignerons. Mais attention, ce n’est pas un placement financier !

« Nous recherchons les bons associés pour les bons vignerons. Mais attention, ce n’est pas un placement financier ! », prévient Ludovic Aventin, « On essaie d’impliquer un esprit d’équipe, en particulier avec le soutien de joueurs de rugby internationaux tels que François Trinh-Duc, Louis Picamoles ou Pieter de Villiers. » Terra Hominis développe actuellement 5 projets dans le Bordelais : « On vend les parts très facilement », indique Ludovic Aventin qui a désiré y étendre son activité après l’avoir déployée dans sa région d’origine : « Le vin de Bordeaux, c’est tendance. Et il y a un super rapport qualité/prix, en particulier sur les blancs, mais aussi les rosés. C’est juste une question d’image ».

DE L’UBB À L’ENTRE-DEUX-MERS

Parmi les 39 viticulteurs qui en ont bénéficié en Gironde, David Arnaud, premier vigneron à avoir fait appel à Terra Hominis hors Languedoc. Ce propriétaire du Château Tour des Graves (Côte de Bourg) voulait racheter 6 ha pour agrandir sa propriété familiale de 20 ha, « mais ça bloquait à la banque. » Il a pu finalement finaliser son projet grâce au « soutien moral, commercial et humain de plus de 100 associés », et utiliser l’argent qu’il a pu garder pour investir dans sa conversion en bio, soit un salarié, un tracteur et des outils de travail en plus. Rémi Lamérat, joueur de l’UBB, envisage sa reconversion professionnelle qui interviendra dans un an et demi. Il a pu reprendre une exploitation familiale à l’abandon dans l’Entre-deux-mers grâce au portage du foncier par la Safer. Il a pu ainsi racheter 10,8 ha de vignes et 5 ha de terre et rattacher 7 petites propriétés.

Grâce à la participation de 225 associés, le Château, qui deviendra bientôt Domaine Grand Jour, sera assorti d’une salle de dégustation. Une belle histoire dont le rugbyman est fier d’être un des ambassadeurs. « J’ai fait ce choix par passion », soutient le sportif, originaire de Sainte-Foy-la-Grande. Et ne lui parlez surtout pas du Bordeaux bashing et de l’image d’un vignoble utilisant massivement des pesticides : « notre vignoble est soumis plus qu’ailleurs aux contraintes climatiques, mais énormément de travail a été fait ces 10 dernières années ». Précisant au passage que sa surface convertie est aussi importante que sa surface en cours de conversion. Un fait d’actualité puisque le Domaine Grand Jour commence justement sa conversion en bio… Sous le haut patronage de Terra Hominis !

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