La cour d’appel de Bordeaux, qui compte 52 magistrats du siège et 14 du parquet général, a accueilli son nouveau procureur général, Éric Corbaux, après le départ de son prédécesseur, Pierre-Yves Couilleau, à qui ses collègues ont rendu hommage. La première présidente de la cour d’appel, Isabelle Gorce et l’avocat général, Jean-Luc Gadaud, ont salué cette arrivée malgré le contexte : l’augmentation inquiétante de 80 % des dossiers de criminalité depuis 2015.
Activité pénale en hausse
En effet, l’activité pénale concernant les crimes (relevant de la cour criminelle départementale et de la cour d’assises de la Gironde) enregistre une augmentation de 48 % de son stock entre 2021 et 2024, avec 99 affaires nouvelles en 2024 (contre 36 en 2021). L’activité pénale en général connaît elle-même une augmentation de 8 % des affaires nouvelles tandis que le stock des affaires civiles diminue de 7 %.
Dans ce contexte, la première présidente a souligné que « des parquets ont réussi à mobiliser un partenariat solide et volontaire pour répondre à la petite et moyenne délinquance et restreindre la saisine des juges correctionnels aux seules affaires graves ou fortement contestées qui ne peuvent trouver de réponse sans débat judiciaire contradictoire et public. Vous m’aurez à vos côtés, a-t-elle conclu, pour promouvoir une action forte des parquets qui permette aux magistrats du siège d’être recentrés sur l’essentiel de leur mission, trancher des litiges ».
Dyarchie
De son côté, le nouveau procureur général s’est également réjoui de la dyarchie qu’il va former avec la première présidente. Le procureur général est là pour prendre des décisions, a annoncé Éric Corbaux, donner un cadre, entendre les actuels points de blocage et apporter du soutien.
Il a ainsi renouvelé « l’affirmation que l’institution judiciaire est capable d’agir et d’innover ». Lui qui s’est particulièrement illustré lors de ces précédents postes dans la lutte contre les violences intrafamiliales, mais également contre la criminalité organisée.
