[ La relève ] TokenMe : en toute transparence

Echos Judiciaires Girondins : Quel service propose la plateforme TokenMe ?

Kim Savaroche : TokenMe est une plateforme digitale de traçabilité qui utilise la technologie Blockchain pour développer des produits. Notre objectif est de valoriser les données des entreprises pour garantir traçabilité et transparence, des enjeux essentiels aujourd’hui pour les entreprises comme pour les utilisateurs. Par exemple, quand nous faisons nos courses, nous voulons tous connaître l’origine des produits. Pour expliquer notre activité, j’aime utiliser l’image d’un coffre-fort digital : les entreprises y déposent leurs données, que nous sécurisons, stockons et vérifions. Les utilisateurs ont accès aux éléments liés aux produits, sans pour autant accéder aux informations confidentielles des entreprises. Pour un vin, par exemple, nous enregistrons chaque étape, de la parcelle où la vigne a été plantée aux traitements du sol et à la mise en bouteille. Un QR code permet à l’utilisateur de consulter ces informations. Nous vendons notre service aux entreprises qui souscrivent à un abonnement pour utiliser la plateforme que nous avons lancé il y a un an.

EJG : Racontez-nous la genèse de votre aventure entrepreneuriale ?

K.S. : J’ai su très tôt que je voulais être entrepreneure. J’ai été incubée par Les Premières Nouvelle-Aquitaine et soutenue financièrement par Bpifrance. Mon ancien patron, Billal Chouli, m’a beaucoup aidée : il s’est associé au projet et a convaincu un de ses contacts de nous rejoindre. Grâce à mon profil technique, j’ai pu internaliser le développement de la technologie que j’ai créée de A à Z, tout en m’inspirant de blockchains existantes.

EJG : À quelle étape de son développement l’entreprise en est-elle ?

K.S : L’entreprise a officiellement vu le jour le 13 février 2023. Un nouveau client important va nous offrir une belle visibilité et nous permettre d’être bien référencés. Nous allons maintenant devoir chercher de nouveaux clients. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons recruter un commercial, qui deviendra aussi associé. Chaque associé détient une part égale dans le capital de l’entreprise. Nous avons fixé un objectif de chiffre d’affaires pour fin 2024, mais nous ne communiquons pas encore dessus.

EJG : Comment envisagez-vous les prochaines années ?

K.S. : Nous allons rapidement avoir un important client en Afrique. Les pays d’Afrique s’intéressent beaucoup à notre technologie, car il y a souvent des matières premières. Notre perspective est aussi d’avoir plus de forces au niveau européen. Et à plus long terme, nous aimerions toucher les États-Unis.