Échos Judiciaires Girondins : Vous avez été à la tête, pendant plusieurs années, de la commission Grands Crus de Bordeaux Négoce avant d’en devenir le président, pourquoi cet engagement ?
Philippe Tapie : « Je m’investis beaucoup dans ce syndicat qui est un des plus gros de France en termes de chiffre d’affaires. Nous avons préparé en amont cette nouvelle mandature et fait un gros travail d’introspection. Notre directrice, Catherine Duperat, a lancé, avec ses équipes, un audit auprès de tous les membres de Bordeaux Négoce sur leur vision et leurs attentes. Ça a fait l’objet d’une synthèse à partir de laquelle nous avons établi notre nouvelle feuille de route. Nous ferons de notre mieux avec beaucoup de volonté, d’envie et d’espérance mais le chemin est long vu le contexte. »
EJG : Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de cette feuille de route ?
Ph. T. : « Nous avons déterminé quatre axes majeurs : une réflexion sur le produit, pour qu’il soit plus contemporain. Il y a aussi notre image : nous voulons être plus accessibles. Concernant notre représentation : remettons en cause nos gestions de pilotage et de gouvernance entre les interprofessions qui provoquent trop de cacophonie. Il faudrait un guichet unique, simple et pragmatique. Et enfin, une volonté de remettre Bordeaux au centre des sujets et assumer une forme de modernité Il faut qu’on soit tous d’accord sur le diagnostic pour se mettre d’accord sur une stratégie. Bordeaux doit assumer sa position et se démocratiser. »
EJG : Quelle a été votre mission à la commission Grands Crus ?
Ph. T. : « J’ai pris la présidence de cette commission il y a 5 ans. Elle est dédiée aux problématiques spécifiques des Grands Crus qui jouent le rôle de locomotive pour l’ensemble des vins de Bordeaux. Nous avons activé et coanimé cette commission avec Christophe Bernard (Sobovi) en regroupant les acteurs majeurs de l’activité Grands Crus classés pour faire entendre notre voix auprès des autres instances.
Nous avons créé un indice : le BN40 (Bordeaux Négoce 40 en clin d’œil au CAC 40) qui nous a permis de nous réapproprier la donnée marché
Nous avons recréé le dialogue entre les propriétés, le courtage et le négoce. Nous avons remonté le niveau de la commission en mettant des décideurs et des mandataires sociaux autour de la table. Ce n’est pas une question d’arrogance mais de pertinence de décision. Je n’avais pas l’ambition de finir président, j’ai été porté par l’engouement de la dynamique que nous avons mise en place.
Nous avons créé un indice : le BN40 (Bordeaux Négoce 40 en clin d’œil au CAC 40) qui nous a permis de nous…